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  • Photo du rédacteurkaterina

Un verger pour mémoire, une histoire transgénérationnelle

Perdre la mémoire. Voilà une peur que nous sommes nombreuses et nombreux à avoir. Pour nous et pour nos proches. Dans cette pièce mise en scène par Delphine Lazilout et Olivier David, la crise provoquée par l'apparition de la maladie rapproche trois générations de femmes. Avec douceur, violence aussi parfois. Avec beaucoup d’amour et une touche bienvenue d’humour. Coup de cœur.


Grenades verger
Crédits : photo de Lavi Perchik sur Unsplash

Nina, Sylvie, Berthe : 3 femmes, 3 générations.


Une histoire familiale se déroule sous vos yeux : celle qui relie ces femmes. Berthe, la grand-mère de Nina et la mère de Sylvie, perd la mémoire. L’ombre de la maladie d’Alzheimer plane alors que Berthe a tant de souvenirs à livrer, de secrets à un jour peut-être confier. Nina ne demande que ça, d’ailleurs ! Que Berthe raconte. Qu’elle lui dise de quoi son histoire est faite. Elle qui se projette dans l’avenir, rêve d’aventure et de grands voyages, veut comprendre d’où elle vient pour mieux prendre son envol.


Une histoire d’amour et d’aidance


Le temps passe, les saisons défilent, la maladie progresse. Par "paliers", comme le rappelle Sylvie, en écho au discours médical. Avec amour et humour aussi, la fille accompagne sa mère. Ensemble, elles franchissent ces paliers qui éloignent un peu plus les souvenirs en même temps qu’ils rapprochent les trois femmes.


La grande et la petite histoire finissent par se croiser. Berthe se souvient du Tonkin. Des grenades, aussi. Celles qui poussent dans les arbres mais aussi les autres, celles qui explosent et tuent. Berthe se livrera-t-elle à temps, avant que sa mémoire se dérobe totalement ?  


Dans ce récit de Laurent Contamin mis en scène par Delphine Lazilout et Olivier David, il y a de l’irrévérence, de l’humour et de la poésie aussi. La dernière représentation a eu lieu le 3 mars au Théâtre de l’Opprimé, dans le 12ème arrondissement de Paris.


Pour la petite histoire, Delphine Lazilout est membre de la commission AAFA - Tunnel de la comédienne de 50 ans, qui œuvre pour rendre visibles les femmes de plus de 50 ans dans les fictions. J'ai eu la chance de la rencontrer aux BIS de Nantes, pendant une table-ronde organisée par la Fedelima sur l’âgisme dans le spectacle vivant.


"Un verger pour mémoire" (1h15) texte de Laurent Contamin mise en scène Delphine Lazilout & Olivier David avec Danielle Ajoret dans le rôle de Berthe, Pauline Briand dans celui de Nina, Delphine Lalizout dans le rôle de Sylvie musique Nicolas Daussy • vidéo Muriel Habrard • scénographie Delphine Brouard • collaboration artistique mouvement Christian Bourigault • création lumière Sophie Ngo



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